L'impact de la mode sur l'environnement : comprendre les enjeux et agir
Sommaire
1. Comment l'industrie de la mode contribue-t-elle aux émissions de GES ?
2. Qu'en est-il de l'impact environnemental des Fashion Weeks ?
3. Comment la mode peut-elle devenir plus durable ?
4. Comment réduire l'impact environnemental des Fashion Weeks ?
5. L'importance de la mode dans notre société a ravivé la conscience des consommateurs.
L'industrie de la mode est connue pour avoir un fort impact négatif sur l'environnement, mais nous sommes de plus en plus conscients des conséquences de ses activités sur les ressources de la planète et de la nécessité de modifier sensiblement ses mécanismes et ses modes de fonctionnement.
Comment l'industrie de la mode contribue-t-elle aux émissions de GES ?
L'industrie de la mode est responsable d'environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (soit plus que les émissions de tous les vols internationaux et de la navigation maritime réunis). La mode a un impact sur l'environnement en termes d'émissions de CO2 et est également responsable de 35% des microfibres plastiques rejetées dans les océans et de 20% de la pollution industrielle des eaux (3).
Cet impact environnemental néfaste est multiplié par la demande de plus en plus forte de production de vêtements. Aujourd'hui, les taux de production sont plus élevés que jamais. Ce que l'on appelle désormais la "fast fashion", c'est-à-dire la vente de vêtements de mauvaise qualité et bon marché, a stimulé la création de nouvelles collections et de nouveaux produits. Cela s'accompagne de l'utilisation de matériaux non durables et d'une quantité croissante de déchets dans les phases de production et de vente au détail, les collections étant renouvelées tous les six mois. Le résultat ? Des milliers de vêtements invendus sont détruits chaque année.
Il est devenu évident que l'industrie de la mode a besoin d'une révolution pour réduire son impact environnemental et s'aligner sur une trajectoire plus durable à long terme.
Qu'en est-il de l'impact environnemental des Fashion Weeks ?
La mode a toujours eu un lien étroit avec le climat. Au fil des saisons, les tendances et les produits de la mode changent également. C'est pourquoi des fashion weeks sont organisées chaque année en février pour la collection automne/hiver et en septembre pour la collection printemps/été. Cette relation inhérente entre la mode et le climat a toutefois pris une connotation négative. La mode n'évolue plus avec le climat, elle le change.
Tout comme la production de produits de mode, les Fashion Weeks ont également un impact important sur l'environnement. (4) L'empreinte carbone de l'événement comprend les déplacements, l'hébergement, le transport des collections et les déplacements interurbains des acteurs de la mode. À cela, il faut ajouter les activités de presse et la configuration des différents lieux.
Comment la mode peut-elle devenir plus durable ?
Le premier aspect fondamental à prendre en compte pour accroître la durabilité dans l'industrie de la mode est le textile et les matériaux utilisés. Il est essentiel de passer à des matériaux plus durables et moins polluants qui minimisent les impacts environnementaux lors de la production, du lavage et du recyclage.
L'industrie de la mode a trouvé trois grands moyens d'améliorer son impact sur les écosystèmes et le changement climatique.
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Premièrement, passer aux énergies renouvelables.
Si les entreprises de mode intègrent au moins 60 % d'énergie renouvelable dans leurs processus, les émissions du secteur pourraient être réduites d'environ 50 % (5).
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Deuxièmement, accroître l'efficacité énergétique.
Cela peut être fait en réduisant la consommation d'énergie pour effectuer les mêmes tâches. Par exemple, 10 000 litres d'eau sont actuellement nécessaires pour produire une seule paire de jeans (6). Cette quantité doit être réduite grâce à des pratiques d'efficacité énergétique.
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La troisième solution consiste à aligner l'industrie de la mode sur le modèle de l'économie circulaire.
Il convient d'utiliser de nouveaux matériaux recyclables et d'exclure tous les matériaux qui libèrent des microfibres plastiques. En outre, l'offre de vêtements doit être alignée sur la demande pour éviter la surproduction et les déchets qui en découlent. Aujourd'hui, moins de 1% des matériaux utilisés pour produire des vêtements sont recyclés (3). Ce pourcentage doit augmenter rapidement.
Source: Ellen McArthur Foundation
Comment réduire l'impact environnemental des Fashion Weeks ?
En ce qui concerne les Fashion Weeks, plusieurs mesures peuvent être prises pour accroître la durabilité. Une première solution consiste à combiner les saisons et la mode des genres en organisant une seule Fashion Week par an au lieu de deux. Une deuxième solution consiste à augmenter le nombre d'événements en ligne afin de réduire les émissions dues aux voyages.
Enfin, se servir des Fashion Weeks pour faire de la sensibilisation en matière de réchauffement climatique. Les semaines de la mode sont un excellent moyen de sensibiliser le public à l'impact environnemental de la mode. D'une part, pour encourager les marques de mode à appliquer des codes d'éthique, ce que fait la charte de l'industrie de la mode en promouvant la durabilité dans le secteur, d'autre part, pour éduquer le public sur les questions de changement climatique.
L'importance de la mode dans notre société a ravivé la conscience des consommateurs
Alors que des solutions pour un approvisionnement en mode plus durable ont été esquissées, il est important de souligner que les consommateurs ont également un rôle à jouer. Ils sont des acteurs du changement au même titre que les détaillants. La Banque mondiale a fourni une liste d'actions que les consommateurs peuvent mettre en œuvre pour contribuer à l'industrie de la mode durable. Il s'agit notamment de réparer les vêtements, de les donner, d'acheter selon des critères de qualité plutôt que de quantité, et d'acheter des vêtements d'occasion. Nous avons déjà souligné que les entreprises gaspillent de nombreuses ressources et que de nombreux vêtements sont invendus et gaspillés, mais les consommateurs le font aussi : ils n'utilisent jamais jusqu'à 40% des vêtements achetés dans certains pays (6).
Cependant, des recherches ont montré que la sensibilisation des consommateurs s'accroît, car de plus en plus de clients font pression sur leurs marques préférées pour qu'elles deviennent plus durables (7). Selon le BCG, plus de 50 % des consommateurs tiennent compte des actions environnementales et sociétales des marques, et un tiers d'entre eux ont déjà cessé d'acheter des vêtements d'une certaine marque en raison de ses mauvaises pratiques environnementales. Cela démontre que les consommateurs ont le pouvoir de conduire ce changement.
Comment ClimateSeed peut aider les entreprises de l'industrie textile dans leur démarche environnementale ?
Chez ClimateSeed, nous avons développé l’outil de pilotage des émissions de GES idéal, qui facilite le calcul de l'empreinte carbone des entreprises quel que soit votre secteur d'activité.
Les différentes missions menées auprès d'acteurs du textile nous ont permis de construire des bases de données robustes et avoir une compréhension fine de la chaîne de valeur du secteur textile. Nous fournissons également l'expertise et le soutien nécessaires pour que les entreprises textiles contribuent positivement à la lutte contre le changement climatique en soutenant des projets de séquestration et d'évitement du carbone de haute qualité, soigneusement sélectionnés par nos experts.
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Conclusion
En conclusion, les marques de mode doivent reconsidérer leur impact environnemental et répondre aux demandes des clients en s'engageant dans des pratiques plus durables. Comme souligné dans cet article, de nombreuses solutions existent déjà. En changeant nos habitudes d'achat, nous pouvons tous avoir un impact positif sur la planète !
FAQ
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Utilisation de l'eau : La production textile consomme énormément d'eau, comme 10 000 litres pour un seul jean.
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Pollution de l'eau : Les produits chimiques utilisés dans la teinture des textiles polluent les cours d'eau.
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Microfibres plastiques : 35 % des microfibres plastiques dans les océans proviennent de vêtements synthétiques.
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Déchets textiles : La surproduction de vêtements entraîne une grande quantité de déchets non biodégradables.
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Matériaux non durables : L'utilisation de matériaux comme le polyester, dérivé du pétrole, accroît l'impact environnemental.
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Transport : Les émissions liées au transport des vêtements contribuent à l'empreinte carbone de l'industrie.
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Mode saisonnière : Les Fashion Weeks et les collections fréquentes augmentent la pression sur la production et la consommation.
Les vêtements d'occasion ont un impact significatif sur l'industrie de la mode en réduisant les déchets textiles et les émissions de gaz à effet de serre, tout en économisant des ressources naturelles précieuses comme l'eau et l'énergie.
En prolongeant la durée de vie des vêtements, ils soutiennent une économie circulaire et diminuent la demande de production de nouveaux articles. Cela rend la mode plus accessible et économique pour les consommateurs. De plus, la popularité croissante des vêtements d'occasion sensibilise les consommateurs aux pratiques de consommation durable, contribuant à un changement positif dans l'industrie de la mode.
La "fast fashion" est un modèle de production rapide et à bas coût de vêtements de qualité inférieure, répondant rapidement aux tendances de la mode.
Elle est problématique car elle entraîne une surproduction massive, générant des déchets textiles et une utilisation excessive de ressources non durables comme l'eau et l'énergie. Ce modèle encourage une consommation rapide et fréquente, ce qui augmente les déchets et les émissions de gaz à effet de serre.
De plus, la "fast fashion" contribue à des conditions de travail précaires dans les pays en développement où les vêtements sont souvent fabriqués.
ClimateSeed aide les entreprises du secteur textile à mesurer leurs émissions de GES (Scopes 1, 2, 3) grâce à sa plateforme GEMS (GHG Emissions Management Software) et à son équipe de consultants experts en stratégie bas-carbone.
Ces derniers sont formés à la méthodologie Bilan Carbone® et disposent d'une forte expertise en matière d'ISO 14064, de protocole GES ou d’autres normes réglementaires nationales.
Ils peuvent accompagner les clients du secteur textile sur les différentes phases du processus : collecte, organisation, saisie et interprétation des données, co-création du plan de transition etc.
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Sources:
- Sustainable Development Goals : https://www.un.org/sustainabledevelopment/blog/2018/12/milestone-fashion-industry-charter-for-climate-action-launched/
- World Bank "How much do our wardrobes cost to the environment?": https://www.worldbank.org/en/news/feature/2019/09/23/costo-moda-medio-ambiente
- Ellen Macarthur Foundation "A New Textiles Economy: Redesigning Fashions' Future": https://www.ellenmacarthurfoundation.org/publications/a-new-textiles-economy-redesigning-fashions-future
- Ordre "Zero To Market": https://www.ordre.com/en/static/pdf/ZeroToMarket.pdf
- Quantis "Measuring Fashion Environmental Impact of the Global Apparel and Footwear Industry Story": https://quantis-intl.com/wp-content/uploads/2018/03/measuringfashion_globalimpactstudy_full-report_quantis_cwf_2018a.pdf
- France Bleu "Chiffre du jour : Il faut 1000 litres d'eau pour fabriquer un pantalon en toile jean: https://www.francebleu.fr/infos/societe/chiffre-du-jour-il-faut-10-000-litres-d-eau-pour-fabriquer-un-pantalon-en-toile-jean-1542962969
- https://www.bcg.com/fr-fr/press/15may2019-press-release-france-pulse
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