Rainbow : des projets bas carbone novateurs et européens
Des projets carbone connectés aux réalités métiers
En misant sur la proximité géographique et sectorielle, Rainbow aide les organisations à aller plus loin que la simple « compensation » : elles contribuent à financer des projets bas carbone en lien direct avec leurs activités, leurs enjeux métier ou leur territoire. Une manière concrète de faire converger objectifs de réduction et actions de contribution souvent traités de manière décorrélée.
Les projets certifiés par Rainbow sont majoritairement implantés en France, mais également dans quelques pays européens comme l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni et récemment quelques-uns en Afrique. La plupart des projets sont orientés vers l'évitement carbone, l’économie circulaire ou les technologies de rupture, avec des impacts mesurables et immédiats, répondant aux exigences de vérification et de transparence.
Marché carbone : au-delà des solutions fondées sur la nature
Si l’on pense crédits carbone, notre réaction première est souvent d’imaginer une vaste opération de reforestation en Amazonie. Dans l’imaginaire collectif, un projet carbone reste avant tout une action de séquestration du carbone réalisée grâce à une action sur la nature. Pourtant, le marché volontaire du carbone (VCM en anglais) a profondément évolué au cours des dernières années : aujourd’hui, il existe de nombreuses typologies de projets, donnant lieu à différents types de crédits dont les impacts sont variés allant désormais bien au-delà du simple indicateur carbone.
Mieux comprendre les typologies de projets carbone
Si l’opposition entre crédits d’évitement (éviter l’émission de nouvelles tonnes de CO₂eq) et de séquestration carbone (capturer et stocker le carbone déjà présent) est désormais bien comprise, distinguer les différentes typologies de projets reste moins évident et l’ancrage territorial sous-estimé.
Pour aider à mieux s’y retrouver, ClimateSeed a publié des guides détaillés qui décryptent ces deux grandes familles de projets :
Ces guides apportent un éclairage sur les typologies qu’ils regroupent et la manière dont les deux approches doivent être traitées ensemble, et non au détriment l’une de l’autre, étant tout aussi essentielles dans une stratégie de zéro émission nette.
Des projets variés, des impacts équilibrés
Au-delà du type de crédit d’autres dimensions essentielles doivent être prises en compte dans sa contribution :
La typologie des projets : Bien que les projets fondés sur la nature restent majoritaires, d’autres typologies doivent être mieux considérées : projets communautaires, technologiques ou hybrides dont les impacts peuvent être complémentaires à ceux générés par l’action sur la nature.
La localisation de l’impact : le marché carbone repose sur un principe fondamental : une tonne de CO₂eq émise en un point du globe peut être « équilibrée » par une action de contribution réalisée ailleurs. C’est ce qui explique la prédominance historique des projets situés dans les pays du Sud, dont les ressources naturelles permettent la réalisation de nombreuses actions carbone. Pour autant, aucun type de projet ni aucune région ne doit être considéré comme intrinsèquement supérieur à une autre.
Rainbow : un standard carbone rigoureux & transparent
Le marché carbone volontaire est sous pression: multiplication des acteurs, risques de greenwashing, méthodologies parfois opaques, standards historiques jugés trop lourds ou dépassés… Les entreprises, elles, réclament plus de transparence, de rigueur scientifique et de traçabilité.
Rainbow souhaite offrir un cadre robuste et crédible aux acteurs du marché. Le standard s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire de scientifiques (ingénieurs, docteurs, experts en Analyse du Cycle de Vie) et des méthodologies publiques, validées par des autorités compétentes comme le Ministère de la Transition écologique pour certaines typologies. Rainbow délivre exclusivement des crédits ex-post, fondés sur des données mesurables et auditables. Le standard est aligné sur les principaux référentiels internationaux (SBTi, GHG Protocol, CDP) et a été le premier à être accepté dans la nouvelle procédure ICROA. D’ici 2026, Rainbow vise également une reconnaissance ICVCM, CRCF et CORSIA, garantissant une compatibilité totale avec les meilleures pratiques mondiales.
Avis d'expert
Les acteurs de la transition climatique n’ont de cesse de s’adapter. Rainbow incarne une nouvelle génération de standards carbone : agiles, ancrés dans les réalités locales et conçus pour faire de la contribution climatique un véritable levier. En complément, ClimateSeed accompagne les organisations dans la construction de portefeuilles carbone équilibrés, intégrant des projets cohérents qui maximisent l’impact, limitent les risques et optimisent les coûts.
Margaux Barles
Analyste Projets Carbone & Biodiversité
Transformer la biomasse en énergie & matière riche en carbone stable
En septembre 2025, nous avons visité l'usine de production de biochar et de charbon de bois de Soler à Gyé-sur-Seine.
Procédé industriel & autosuffisance énergétique
Le cœur de ce projet repose sur le procédé de pyrolyse : une méthode technologique qui chauffe la biomasse à haute température en l'absence d'oxygène pour générer une matière riche en carbone stable. Dans ce projet, l’approvisionnement est local et traçable : la biomasse est rigoureusement tracée via une application enregistrant son origine et sa distance de transport. Elle se compose de 80% de bois d'éclaircies issus de forêts gérées et de 20% de résidus de scierie non valorisables.
Processus énergétique
L'usine fonctionne 7 jours sur 7. Le procédé est autosuffisant en énergie et génère même de l'électricité renouvelable grâce au syngas produit, utilisé pour la cogénération. Étapes industrielles
Le processus industriel comprend les étapes suivantes : pré-traitement, broyage (modulable), séchage en silo (grâce à la chaleur produite sur le site), puis pyrolyse.
Production, usages & impact
Grâce à ses trois sites de production en France, le projet Soler démontre un impact économique et environnemental concret : Emploi
L'usine de Gyé-sur-Seine emploie 78 personnes (180 emplois créés au total avec le deuxième site dans les Landes). Production annuelle
Le projet permet de produire chaque année 50,000 de charbon végétal, dont 5,000 sont transformées en biochar.
Financement carbone
Le financement carbone permet de démocratiser l'utilisation du biochar en le vendant à un prix plus abordable que le biochar non soutenu par la finance carbone.
Acheteurs du Biochar
Le biochar est vendu à des agriculteurs, des fabricants de substrats, des collectivités ou encore à des acteurs de la construction.
Valorisation des co-produits
Le projet valorise également plusieurs co-produits, tels que le compost (issu des mousses), les cendres riches en phosphore (pour l'agriculture) et les bûches domestiques (produites à partir des déchets de broyage).
Biochar en France
Ce projet contribue à démocratiser l’utilisation du biochar grâce au financement carbone. Grâce à ses trois sites de production en France, le projet permet de produire chaque année 50 000 tonnes de charbon végétal, dont 5 000 tonnes sont transformées en biochar.
Celui-ci est ensuite vendu à des agriculteurs, des fabricants de substrats, des collectivités ou encore à des acteurs de la construction, à un prix plus abordable que le biochar non soutenu par la finance carbone. L’approvisionnement en biomasse est local et issu de filières durables, garantissant un impact environnemental maîtrisé. Le biochar représente ainsi une solution de pointe qui allie production d'énergie renouvelable, création d'emplois locaux et séquestration de carbone stable.
Donner une seconde vie aux matériaux pour réduire l’empreinte carbone
Depuis 2017, le projet de Cycle Up représente une solution d'économie circulaire visant à démocratiser le réemploi de matériaux dans le secteur de la construction. Le BTP c’est 2,24 millions de tonnes de déchets avec 1% qui est réemployé. Massifier la pratique du réemploi dans la construction permet de réduire l’impact carbone de la construction, réduire les déchets et créer des emplois locaux.
L'objectif du projet est triple :
Réduire les émissions de carbone (évitant les impacts liés à la destruction et à la fabrication de nouvelles pièces);Économiser des ressources;
Éviter la production de déchets.
Concrètement, l'activité permet de récupérer et de réutiliser des matériaux issus de chantiers (principalement des sanitaires). Sans transformation industrielle lourde, ces éléments trouvent une seconde vie, réduisant leur impact environnemental et contribuant au développement d'une économie locale du réemploi.
Reconditionnement de sanitaires
En septembre dernier, nous avons visité l'atelier de réemploi de Cycle Up à Noisy-le-Sec, spécialisé dans le reconditionnement de produits sanitaires.
Processus opérationnel
Le cycle complet du reconditionnement dure 3 à 6 mois et inclut dépose, transport, collecte, rinçage, finitions et un contrôle qualité strict.
Volumes
L'entrepôt contient 600 à 700 pièces, avec environ 100 pièces traitées par semaine. Environ 3000 pièces ont été commercialisées en 2025, contre 60 000 pièces vendues par an chez les distributeurs d’électroménagers.
Clients
La clientèle est diversifiée (logements sociaux, bureaux, hôtels, écoles).
Bénéfice Carbone
Chaque toilette représente 140kg de CO2, dont 70kg sont économisés grâce au reconditionnement. Chaque jour, chaque technicien employé économise 0,5t de carbone.
Perspectives & développement
Pour son développement, Cycle Up avait besoin que l’impact carbone soit mesurable et valorisable. Rainbow a développé la méthodologie qui leur permet de calculer les économies de carbone réalisées grâce au réemploi. La finance carbone est essentielle à leur industrialisation, expansion et diversification. Industrialisation
Cycle Up a besoin de la finance carbone pour passer à l’échelle. Ils doivent reconditionner plus de matériaux, et doivent donc industrialiser la production (correspond à environ 6000 crédits carbone vendus). Expansion
Cycle Up souhaite ouvrir de nouveaux ateliers franchisés à Lille, Lyon et Bordeaux pour s’étendre et être au plus proche des chantiers. Cela est possible en vendant environ 2000 crédits carbone. Ces ouvertures permettront de créer de 10 à 20 emplois en 2026 en parallèle de projets d'insertion sociale.
Diversification
Le projet cherche à diversifier son offre au-delà des sanitaires. N’ayant pas de financement dédié pour ouvrir de nouvelles fillières, ils ont besoin de la vente de crédits carbone (correspond à environ 17 000 crédits carbone vendus).
Limiter l’extraction de ressources en reconditionnant des appareils électroniques
En octobre dernier, nous avons visité l'usine de reconditionnement informatique ALT Eco située à Caluire-et-Cuire, près de Lyon.
Économie circulaire & crédits carbone d’évitement
Le projet d’ALT Eco est un projet de reconditionnement informatique. Il représente un excellent exemple de projet d’économie circulaire certifié par Rainbow. Il propose une solution de reconditionnement axée sur le changement de pièces et la réparation manuelle d'appareils électroniques variés, s'adaptant aux besoins spécifiques de chaque produit.
Innovation & expertise technique
L'usine intègre un laboratoire de Recherche et Développement (R&D) dédié à l'amélioration continue du temps et de la précision des réparations. Contrairement à la production d'objets neufs, qui est largement automatisée, le processus de reconditionnement reste manuel, garantissant une intervention humaine experte. Gestion des flux & Logistique
→ Les équipes opèrent selon des ordres de commande qui nécessitent une adaptation constante entre l'offre de pièces et la demande client.
→ L'approvisionnement en pièces de rechange provient d'un parc fournisseurs (avec des arrivées quotidiennes de camions), qui doit être coordonné avec les commandes à honorer auprès des clients revendeurs (distributeurs électroniques et plateformes de marché).
→ Une fois l'appareil reconditionné en produit fini, il est expédié accompagné d'un état des lieux détaillé des pièces remplacées, assurant la transparence et la traçabilité.
Impact environnemental
Le projet génère des crédits carbone d'évitement en distribuant des produits reconditionnés. L'évitement est calculé par comparaison avec la fabrication de produits neufs, qui nécessite l'extraction de ressources, y compris de matériaux rares.
Impact social & emploi
Le projet se distingue par son engagement social fort et cohérent : Emploi local
ALT Eco permet la création d'une centaine d'emplois locaux.Insertion Professionnelle
La majorité des employés sont formés sur place. Cette approche favorise l'insertion professionnelle de personnes éloignées de l'emploi, notamment grâce à des collaborations avec des établissements pénitentiaires de la région pour l'embauche d'anciens détenus.
Dans son ensemble, le projet se distingue par sa cohérence et son engagement fort en faveur d’un impact environnemental et social positif.
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