REDD+ (Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts) est une initiative développée dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour aborder la déforestation et la dégradation des forêts.
Le signe ‘+’ représente l'inclusion de mesures supplémentaires telles que la conservation, la gestion durable des forêts et l'amélioration des stocks de carbone forestier pour maximiser l'impact. Le mécanisme REDD+ crée une valeur financière pour le carbone stocké dans les forêts en incitant les pays en développement à réduire les émissions des terres forestières et à investir dans des voies de développement durable à faibles émissions de carbone.
Les pays en développement recevraient des paiements basés sur les résultats pour des actions basées sur les résultats. REDD+ va au-delà de la simple déforestation et de la dégradation des forêts et inclut le rôle de la conservation, de la gestion durable des forêts et de l'amélioration des stocks de carbone forestier" (UN-REDD, 2020).
Protéger les puits carbone : l'émergence des projets REDD+
Au-delà d'être un symbole, les forêts sont avant tout des puits de carbone, car elles permettent une séquestration massive des gaz à effet de serre. "Les forêts mondiales jouent un rôle majeur dans la régulation du cycle du carbone et la concentration atmosphérique en CO2. Elles contiennent 53 % du carbone accumulé dans les écosystèmes terrestres" (Boulier & Laurent, 2010). Leur disparition est préjudiciable.
Ces puits de carbone réduiront leur potentiel de séquestration du carbone, aggravant davantage le réchauffement climatique préexistant et accentuant la destruction des écosystèmes et le déclin de la biodiversité. En d'autres termes, la lutte contre le changement climatique ne peut être réalisée qu'en protégeant les forêts.
2. Où sont généralement basés les projets REDD+ ?
Cette approche pragmatique permet de comprendre le contexte dans lequel les projets REDD+ ont commencé à émerger. Les projets REDD+ sont historiquement situés dans l'hémisphère sud. L'idée sous-jacente est liée au rôle historique des pays du Nord dans les émissions anthropiques depuis la révolution industrielle et au fait qu'ils sont principalement responsables de la situation actuelle.
Cependant, le développement des économies du Sud augmenterait le taux de carbone présent dans l'atmosphère de manière décuplée et affecterait significativement la communauté mondiale. Par conséquent, le marché volontaire du carbone et la création de projets REDD+ sont apparus comme une solution pour fournir un financement aux pays du Sud afin de préserver les puits de carbone susceptibles d'être menacés par le développement économique significatif de ces pays.
Bien que ces projets aient émergé pour protéger les puits de carbone existants représentés par les forêts, ils ont également une dimension sociale et économique. En effet, ils ont des impacts multiples sur les communautés locales répondant aux Objectifs de développement durable des Nations Unies. Diverses normes émergent pour étiqueter et estimer l'impact positif de ces projets sur les communautés locales. Reconnaissant la prise de conscience croissante aux niveaux mondial et national de la nécessité de garanties sociales et environnementales efficaces (SES), l'initiative REDD+ SES vise à définir et à soutenir des performances sociales et environnementales de haut niveau pour les programmes REDD+" (REDD+ SES, 2012).
Les projets REDD+ ont des co-bénéfices élevés sur la biodiversité et les communautés locales
En plus de l'évitement du carbone, les projets REDD+ ont un impact important sur la biodiversité, en protégeant les espèces en voie de disparition.
Les projets REDD+ sont essentiels dans la lutte contre le réchauffement climatique et dans la protection des puits de carbone naturels existants. Chez ClimateSeed, nous sommes bien conscients du potentiel de contribuer à des projets REDD+ de haute qualité qui préservent les écosystèmes et les espèces en voie de disparition, améliorent les conditions économiques et sociales des populations locales et stockent une grande quantité de carbone.
L'approche de ClimateSeed : expertise en carbone et solutions technologiques pour une analyse détaillée des projets
Quelle est l'approche de ClimateSeed pour les projets REDD+ ? ClimateSeed a choisi d'intégrer les projets REDD+ dans son portefeuille de projets. Les développeurs de projets soumettent leurs projets à nos trois niveaux stricts de sélection.
Un projet certifié par une norme internationale (VCS ou Gold Standard)
Le premier critère de sélection est la certification par une norme internationale majeure, telle que le VCS (Verified Carbon Standard) ou le Gold Standard. Ces organismes certifient les projets, évaluent et émettent des crédits carbone commercialisables sur le marché volontaire pour une période donnée. En plus des crédits carbone, ils estiment les co-bénéfices économiques, sociaux et environnementaux des projets. Une certification complémentaire par le CCBA (Climate, Community & Biodiversity Alliance) permet une analyse approfondie de l'impact environnemental sur les écosystèmes locaux.
La diligence raisonnable
La deuxième étape consiste en une diligence raisonnable, empruntée au secteur bancaire, incluant les pratiques KYC (Know Your Customer) et AML (Anti-Money Laundering). Cette étape vise à obtenir des informations détaillées sur le développeur de projet, les acteurs locaux, les bénéficiaires réels, la structure actionnariale et les arrangements financiers. Cette diligence garantit que les financements obtenus sont effectivement alloués au développement du projet, et qu'ils ne sont pas utilisés à des fins de blanchiment d'argent ou de financement du terrorisme. Ce filtre est crucial pour éviter toute collaboration avec des développeurs de projets frauduleux.
Le cadre d'évaluation interne pour valider les projets
La troisième et dernière étape est l'évaluation interne des projets. Contrairement aux agences de notation qui attribuent des notes finales, ClimateSeed réalise une évaluation détaillée mettant en lumière les points forts et les faiblesses de chaque projet. Cette approche robuste assure une sélection de haute qualité et pertinente.
Grâce à cette approche méthodique et rigoureuse, ClimateSeed collabore avec des développeurs de projets REDD+ éprouvés. La mission de ClimateSeed est d'optimiser l'impact environnemental, social et économique des projets. Les projets REDD+, de par leur spécificité et leur attrait, jouent un rôle clé dans la réalisation de cette mission.
Foire aux Questions
ClimateSeed utilise un processus de sélection rigoureux en plusieurs étapes pour les projets REDD+, incluant la certification selon des normes internationales, une diligence raisonnable approfondie pour vérifier les développeurs de projets, et un cadre d'évaluation interne solide pour évaluer et valider les impacts des projets. Si vous souhaitez contribuer à des projets de premier ordre via notre plateforme, contactez-nous.
- Abis, Sébastien. Brésil : où va la puissance agro-alimentaire avec Bolsonaro ? IRIS. Avril 2019. [Online] https://www.iris-france.org/135783-bresil-ou-va-la-puissance-agro-alimentaire-avec-bolsonaro/
- BNC REDD+. Site Web : REDD+ dans le monde. 2020. [Online] https://www.bnc-redd.mg/fr/2-bnc-redd-fr/17-redd-dans-le-monde
- Boulier, Joël, et Laurent Simon. « Les forêts au secours de la planète : quel potentiel de stockage du carbone ? », L’Espace géographique, vol. tome 39, no. 4, 2010, pp. 309-324.
- Brimont, Laura. REDD+ project performance: predicting the worst and promising the best? IDDRI. 2016. [Online] https://www.iddri.org/en/publications-and-events/blog-post/redd-project-performance-predicting-worst-and-promising-best
- REDD+ SES. Standards Sociaux et Environnementaux REDD+. Version 2. 2012.
- UN-REDD Programme. Our Work. 2020. [Online] https://www.un-redd.org/document-library/annual-report-2020
- Wunder Sven, Duchelle Amy E., Sassi Claudio de, Sills Erin O., Simonet Gabriela, Sunderlin William D. REDD+ in Theory and Practice: How Lessons From Local Projects Can Inform Jurisdictional Approaches. Frontiers in Forests and Global Change. Volume 3. 2020.
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