Les 5 étapes pour préparer son formulaire CDP

Dans un contexte où la transparence climatique devient un levier stratégique, le CDP (anciennement Carbon Disclosure Project) s’impose comme une référence mondiale en matière de divulgation environnementale. Remplir le questionnaire CDP est bien plus qu’une formalité : c’est une opportunité pour chaque entreprise d’évaluer ses actions, de gagner en crédibilité auprès des investisseurs et de renforcer son engagement RSE.

Étape 1 : compréhension des critères du CDP

Avant toute chose, il est essentiel de bien comprendre les attentes du CDP. Le questionnaire repose sur une structure de notation rigoureuse, qui évalue les entreprises selon leur transparence, leur gestion des risques climatiques, et leurs actions concrètes.

Le CDP couvre principalement trois sujets :

- Le climat : émissions de gaz à effet de serre, stratégies de réduction, gouvernance.
- L’eau : gestion de la ressource, risques liés à la disponibilité.
- Les forêts : politiques liées à la déforestation, chaîne d’approvisionnement.

Une lecture approfondie des exigences spécifiques au secteur est essentielle pour une réponse pertinente et efficace au questionnaire CDP. En effet, le CDP évalue les entreprises en tenant compte des enjeux climatiques propres à leur secteur d’activité. Ignorer ces spécificités peut entraîner des réponses incomplètes ou mal alignées avec les attentes du questionnaire, ce qui peut impacter négativement le score final.

Ces exigences permettent de mieux identifier les risques et opportunités matériels, de formuler des objectifs adaptés et de renforcer la crédibilité des réponses auprès des investisseurs. En répondant aux attentes propres à leur secteur, les entreprises démontrent une compréhension fine des enjeux climatiques qui leur sont spécifiques, qu’il s’agisse des émissions liées à la chaîne d’approvisionnement, de la dépendance aux ressources naturelles ou encore de la vulnérabilité aux événements climatiques extrêmes. Cela permet non seulement d’améliorer la pertinence des stratégies climatiques, mais aussi de faciliter la prise de décision des parties prenantes externes.

Étape 2 : identifier et prioriser les indicateurs clés

La réussite de votre reporting dépend largement de vos équipes. Une équipe qui comprend ce que vous lui demandez sera une équipe qui rapportera et consolidera les informations en pleine conscience. Mais les efforts ne s’arrêtent pas là.

Collecter des chiffres simplement pour remplir des cases a peu d’impact. Il est essentiel d’impliquer vos équipes dans la réflexion sur les enjeux environnementaux. Elles doivent non seulement savoir pourquoi elles collectent ces informations, mais aussi à quoi elles serviront et comment leurs efforts contribueront à un résultat concret : un meilleur score CDP, une réduction des émissions d’ici 2030, ou un impact positif sur l’environnement.

Sensibiliser vos équipes ne se limite pas aux objectifs. Les initiatives où elles vivent une expérience directe et comprennent la finalité des cibles ont souvent l’impact le plus fort et marquent les esprits. Par exemple, des randonnées locales organisées avec un expert ou une conférence sur le recyclage des équipements informatiques peuvent les éveiller à ces sujets.

En interne, les initiatives peuvent varier : défis et récompenses entre équipes, suivi trimestriel ou annuel des objectifs liés à des incitations (comme un prix interne de développement durable). La réalité, c’est que c’est la combinaison d’activités internes et externes qui suscitera les meilleurs résultats de vos équipes.

Coordination entre differents services

La coordination entre les différentes équipes est également essentielle pour un reporting CDP réussi. Comme nous l'avons mentionné précédemment, les points de collecte de données sont répartis entre plusieurs services :

• Les équipes Achats détiennent les informations sur les approvisionnements,
• Les équipes Finances gèrent souvent une partie des données relatives aux sites,
• Les équipes IT disposent généralement de l'inventaire des équipements informatiques, etc.

La communication et la centralisation de ces données constituent ainsi le deuxième pilier d'un reporting efficace.

Les équipes ESG peuvent souvent servir de pont entre les différents services de l'organisation. Cependant, c'est bien la collaboration transversale entre les métiers qui produira des résultats concrets. Si l'équipe ESG peut piloter le suivi des objectifs, la communication, etc., ce sont les données fournies par les autres équipes qui feront avancer les initiatives.

Deux actions clés à mettre en œuvre :

• Former un comité de pilotage dédié aux enjeux environnementaux
• Organiser des réunions de coordination régulières entre les services

Implication et sensibilisation interne des parties prenantes

La réussite de votre reporting dépend largement de vos équipes. Une équipe qui comprend ce que vous lui demandez sera une équipe qui rapportera et consolidera les informations en pleine conscience. Mais les efforts ne s’arrêtent pas là.

Collecter des chiffres simplement pour remplir des cases a peu d’impact. Il est essentiel d’impliquer vos équipes dans la réflexion sur les enjeux environnementaux. Elles doivent non seulement savoir pourquoi elles collectent ces informations, mais aussi à quoi elles serviront et comment leurs efforts contribueront à un résultat concret : un meilleur score CDP, une réduction des émissions d’ici 2030, ou un impact positif sur l’environnement.

Sensibiliser vos équipes ne se limite pas aux objectifs. Les initiatives où elles vivent une expérience directe et comprennent la finalité des cibles ont souvent l’impact le plus fort et marquent les esprits. Par exemple, des randonnées locales organisées avec un expert ou une conférence sur le recyclage des équipements informatiques peuvent les éveiller à ces sujets.

En interne, les initiatives peuvent varier : défis et récompenses entre équipes, suivi trimestriel ou annuel des objectifs liés à des incitations (comme un prix interne de développement durable). La réalité, c’est que c’est la combinaison d’activités internes et externes qui suscitera les meilleurs résultats de vos équipes.

Étape 3 : collecte et consolidation des données environnementales

La qualité des données environnementales transmises influence directement la notation CDP. Il convient donc de s'appuyer sur des méthodes rigoureuses et des outils adaptés.

CDP fournit une plateforme en ligne où, en résumé, les données de toute l'année seront évaluées.

Le questionnaire comporte un total de 10 sections, plus une étape de vérification. À travers les différentes sections les données allant de la consommation brute aux émissions calculées par l’entreprise doivent être rapportées. Bien que les informations requises existent souvent déjà au sein de l'organisation, le défi réside dans la consolidation de ces données.

Les données relatives à notre consommation énergétique et à nos achats, par exemple, sont généralement facilement accessibles via les équipes des sites ou les services financiers, selon la structure de l'organisation. Il s'agit souvent d'informations disponibles dans les systèmes internes, sous forme de paiements mensuels (factures d’électricité, achats récurrents, etc.). Pourtant, la consolidation de ces données dans un seul rapport est souvent remise à la dernière minute.

Remettre cette tâche à la dernière minute épuise les équipes, augmente le risque d'erreurs humaines et transforme le processus de durabilité (et le questionnaire CDP) en une obligation perçue comme décourageante plutôt qu’un exercice constructif.

La solution ? Identifier les KPI pertinents qui aideront les équipes à répondre régulièrement aux exigences du CDP.

Qu’il s’agisse de rapports trimestriels ou semestriels, cela dépendra de l'organisation et de la structure de ses équipes existantes.

Étape 4 : remplissage et validation du questionnaire CDP

Le questionnaire CDP est dense et exigeant. Si la centralisation et la collecte anticipée ont été bien menées, la qualité de vos réponses déterminera l'efficacité de votre reporting. Un démarrage précoce et une vérification rigoureuse des données (quantitatives et qualitatives) sont donc essentiels pour garantir leur cohérence.

Points clés à considérer lors de la réponse aux sections :

• Fournissez des réponses claires, concises et étayées par des preuves.
• Répondez systématiquement à toutes les sous-questions sans laisser de zones d’ombre.
• Vérifiez la cohérence des données entre les différentes sections et leur conformité aux exigences des questions.

Réponses pour maximiser votre score CDP

L’objectif de cet exercice est de maximiser votre score à chaque réponse. Il est donc crucial de suivre non seulement les réponses fournies l’année précédente, mais aussi les initiatives menées au cours de l’année de reporting en cours.

Les initiatives liées à la réduction des émissions et à l’efficacité énergétique nécessiteront généralement des données quantitatives pour les étayer. Par conséquent, ne vous contentez pas de vos certificats verts et audits : soyez également en mesure de quantifier ces initiatives en kWh ou en tCO2e.
Pour optimiser votre score CDP, l’idéal est de conjuguer deux approches : développer des initiatives réellement adaptées à votre organisation, tout en vous inspirant des entreprises de votre secteur ayant obtenu de meilleurs résultats.

Analyser leurs réponses permet d’identifier des bonnes pratiques transférables, de mieux cerner les attentes des évaluateurs, et d’enrichir votre propre reporting – sans pour autant reproduire des éléments inadaptés à votre contexte. Cette démarche d’observation critique, couplée à une mise en œuvre sur mesure, favorise à la fois l’amélioration continue et l’authenticité de votre démarche.

Étape 5 : suivi, amélioration continue et stratégie post-disclosure

Le questionnaire CDP doit être perçu comme un outil d'évaluation de votre positionnement en matière d'actions climatiques. Mais la soumission ne marque pas la fin du processus : les résultats, publiés plusieurs mois plus tard - qu'ils correspondent à vos attentes ou non - représentent une opportunité d'amélioration continue de vos initiatives durables.

Les prochaines étapes consistent à :

-    Analyser les résultats pour identifier atouts et axes de progrès,

-    Partager les conclusions en interne pour mobiliser les équipes,

-    et  intégrer ces enseignements dans votre feuille de route RSE.

L'accompagnement ClimateSeed

Chez ClimateSeed, nous accompagnons les entreprises, qu'elles répondent pour la première fois au questionnaire CDP ou qu'elles y aient déjà répondu, afin d'améliorer significativement leur score.
Nos experts vous guident pas à pas : de l’analyse de vos réponses passées à la simulation de votre score, jusqu’à l’optimisation complète de votre reporting selon les derniers standards du CDP. Découvrez le détail de notre accompagnement ici.

Vous souhaitez, vous aussi, renforcer votre stratégie climatique et progresser dans votre notation CDP ? N'hésitez pas à nous contacter.

Conclusion 

Le CDP représente bien plus qu’un simple exercice de reporting : c’est un levier stratégique pour structurer et valoriser votre démarche climatique. En suivant ces cinq étapes clés, de la compréhension des critères à l’amélioration continue post-soumission, vous transformez le questionnaire en véritable outil de progrès.

L’enjeu ? Allier rigueur méthodologique (collecte anticipée, KPI pertinents, coordination transverse) et vision long terme (benchmark sectoriel, sensibilisation interne, intégration dans la RSE).
Rappelons que l’objectif ultime dépasse le score lui-même : il s’agit d’ancrer une culture d’exigence environnementale, où chaque réponse au CDP devient un jalon concret vers la décarbonation. La transparence, lorsqu’elle s’accompagne d’actions mesurables et d’un engagement collectif, se mue en accélérateur de performance durable. 

Nous vous invitons également à lire notre article sur comment ne plus jamais vous tromper sur le formulaire CDP.