Le réchauffement climatique accélère la destruction de la biodiversité, menace les écosystèmes et déstabilise l'équilibre naturel. En moyenne, les écosystèmes naturels ont diminué de 47 % par rapport à leurs premières conditions enregistrées. Plus précisément, le rapport souligne qu'environ 75 % des surfaces terrestres ont été considérablement modifiées, que 66 % des océans font face à des pressions cumulatives croissantes, et que près de la moitié des récifs coralliens ont perdu leur couverture corallienne vivante
Avec la hausse des températures de la Terre, la survie d'innombrables espèces est en jeu. La crise de la biodiversité, bien qu’elle soit principalement causée par l’activité humaine, peut être atténuée par la responsabilité des entreprises. Cet article explore l'impact du réchauffement climatique sur la biodiversité et comment les entreprises peuvent contribuer à sa préservation.
Pour plus d'informations, consultez notre article sur le changement climatique et son impact sur les forêts.
L'utilisation des sols par l'homme et son rôle dans la biodiversité
Le principal facteur de perte de biodiversité est l'utilisation des terres par l'homme, principalement pour la production alimentaire. L'expansion de l'agriculture, l'exploitation forestière et le développement des infrastructures transforment les habitats à un rythme alarmant. Les forêts, les zones humides et les prairies sont transformées en terres cultivées ou en zones urbaines, ce qui laisse peu de place à la faune et à la flore. L'agriculture industrielle a entraîné la fragmentation et la destruction des habitats, ce qui réduit la capacité des écosystèmes à accueillir diverses espèces. Ce phénomène est encore aggravé par la demande croissante de nourriture et de ressources à mesure que la population mondiale augmente.
Les effets du changement climatique sur les écosystèmes
Outre la perte d'habitats, le changement climatique a modifié les écosystèmes marins, terrestres et d'eau douce dans le monde entier. Les changements de température et de conditions météorologiques, l'acidification des océans et l'évolution du niveau des précipitations transforment les écosystèmes plus rapidement que de nombreuses espèces ne peuvent s'y adapter.
- Écosystèmes terrestres : Dans les climats plus chauds, la migration des espèces vers des régions plus fraîches devient courante, mais de nombreux animaux ne peuvent pas se déplacer assez rapidement pour échapper à la hausse des températures. Ce changement affecte les relations prédateur-proie et perturbe les écosystèmes.
- Écosystèmes marins : Le réchauffement des températures océaniques entraîne le blanchiment des coraux, phénomène par lequel les récifs coralliens, habitats marins essentiels, expulsent les algues qui y vivent et deviennent blancs. Sans ces algues, les coraux meurent de faim, ce qui perturbe gravement la biodiversité marine.
- Les écosystèmes d'eau douce : Le changement du régime des précipitations et la fonte des calottes glaciaires modifient le débit des cours d'eau, provoquant des sécheresses dans certaines régions et des inondations dans d'autres. Les espèces qui dépendent de sources d'eau régulières sont de plus en plus confrontées à des problèmes de survie.
Conséquences du réchauffement climatique : Perte et extinction d'espèces
Le réchauffement climatique entraîne l'extinction des espèces à un rythme sans précédent. La disparition d'espèces locales, l'augmentation des maladies et la mortalité massive de plantes et d'animaux ont été enregistrées dans de nombreuses régions. Les premières extinctions causées par le climat sont déjà une réalité. Par exemple, le mélomys de Bramble Cay, une espèce de rongeur originaire d'Australie, a été déclaré éteint en raison de la montée du niveau de la mer qui a détruit son habitat.
Les projections climatiques dessinent un avenir sombre pour la biodiversité :
- Migration des animaux et perte d'habitat : Avec l'augmentation des températures, de nombreuses espèces risquent de perdre leur habitat. À +1,5 °C, 4 % des mammifères pourraient perdre la moitié de leur habitat, à +2 °C, ce chiffre passe à 8 % et à +3 °C, 41 % des mammifères pourraient connaître ce sort.
- Dégradation des récifs coralliens : Les récifs coralliens, qui sont essentiels à la vie marine, sont particulièrement vulnérables. À +1,5 °C, on estime que 70 à 90 % des récifs coralliens pourraient disparaître, et à +2 °C, ce chiffre grimpe à 99 %. Ces pertes auraient un effet d'entraînement sur l'ensemble de la chaîne alimentaire marine.
Comment les entreprises peuvent-elles contribuer à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre le réchauffement climatique ?
Bien qu'une grande partie de la perte de biodiversité soit due à l'utilisation à grande échelle des terres et au changement climatique, les entreprises peuvent jouer un rôle crucial dans l'inversion de cette tendance. Les entreprises sont de grands utilisateurs de ressources, mais elles peuvent également devenir des gardiens de la durabilité en adoptant des pratiques favorables à la biodiversité.
Introduction aux contributions climatiques et à la gestion de l'empreinte carbone des entreprises
Un crédit carbone, sur le marché volontaire du carbone (MVC), est une unité de mesure qui représente une tonne métrique de CO₂ (tCO₂e) ou l'équivalent d'un autre gaz à effet de serre (GES) qui a été réduit, évité ou définitivement retiré de l'atmosphère. Il prend en compte le potentiel de réchauffement global (PRG) des différents gaz, en les traduisant en équivalents CO₂. Par exemple, une tonne de méthane, avec un PRG de 28, équivaut à 28 tonnes de CO₂.
Grâce aux services de ClimateSeed, les entreprises peuvent mesurer leurs émissions, sélectionner des projets carbone certifiés sur la base de différentes typologies et s'assurer que leurs contributions sont alignées sur les objectifs d'impact environnemental et social. Cette approche aide les organisations à atteindre leurs objectifs de développement durable tout en contribuant aux efforts de réduction des émissions de carbone au niveau mondial.
Voici quelques stratégies clés sur la façon dont les entreprises peuvent adopter des pratiques respectueuses de la biodiversité :
1. Réduire et mieux gérer votre empreinte foncière
Les entreprises, en particulier celles impliquées dans l'agriculture, la construction et l'extraction de ressources, devraient viser à minimiser leur impact sur les habitats naturels. Des stratégies telles que l'agriculture de précision, l'agriculture verticale et les pratiques forestières durables peuvent limiter la conversion des zones sauvages en terres développées. La préservation et la restauration des écosystèmes sont essentielles pour maintenir la biodiversité.
2. Réduire l'utilisation de produits chimiques et éliminer les flux de déchets toxiques
Les processus industriels impliquent souvent des produits chimiques nocifs pour la faune. Les pesticides, herbicides et polluants issus de la fabrication peuvent dégrader les écosystèmes. En réduisant l'utilisation de produits chimiques nocifs et en éliminant les flux de déchets toxiques, les entreprises peuvent contribuer à maintenir des écosystèmes sains. Passer à des alternatives biologiques ou écologiques est une étape importante dans cette direction.
3. Contribuer à la restauration des écosystèmes
L'implication des entreprises dans des projets de restauration peut avoir un impact positif significatif. Qu'il s'agisse de reboiser des terres défrichées, de restaurer des zones humides ou de réhabiliter des récifs coralliens, les entreprises peuvent contribuer financièrement ou participer directement aux efforts de restauration écologique. La restauration des écosystèmes améliore non seulement la biodiversité, mais contribue également à atténuer le changement climatique en séquestrant du carbone.
ClimateSeed soutient des projets de restauration en connectant les entreprises avec des initiatives à fort impact et vérifiées, générant des crédits carbone et visant à restaurer les écosystèmes et à réduire les émissions de carbone grâce à la reforestation et à d'autres efforts de conservation. Contactez-nous si vous souhaitez soutenir des projets de contribution climatique.
4. Adopter des solutions circulaires
L'économie circulaire se concentre sur la réduction des déchets, la réutilisation des matériaux et le recyclage des ressources afin de minimiser l'impact environnemental. En adoptant des solutions circulaires, les entreprises peuvent contribuer à réduire leur consommation de ressources et leur production de déchets, ce qui diminue à son tour leur impact sur les écosystèmes. Par exemple, l'utilisation de matériaux recyclés au lieu d'extraire de nouvelles ressources aide à protéger les habitats contre les perturbations.
5. Favoriser des cultures d'entreprises respectueuses de la biodiversité
La culture d'entreprise joue un rôle clé dans la promotion du changement durable. Les entreprises devraient sensibiliser les employés, les parties prenantes et les clients à l'importance de la biodiversité et encourager les pratiques durables au sein du lieu de travail. Intégrer la biodiversité dans les stratégies et objectifs de l'entreprise peut favoriser un engagement à long terme envers les efforts de conservation. Consultez nos articles sur ce à quoi s'attendre lors de la COP16 et en quoi la COP16 diffère de la COP29.
L'accélération des effets du réchauffement climatique sur la biodiversité est frappante et urgente. De la perte d'habitats animaux à la dévastation des récifs coralliens, les écosystèmes de la planète sont en péril. Cependant, les entreprises ont le pouvoir de faire une différence significative. En réduisant leur empreinte écologique, en diminuant l'utilisation de produits chimiques, en contribuant à la restauration, en adoptant des solutions circulaires et en promouvant des cultures respectueuses de la biodiversité, les entreprises peuvent jouer un rôle essentiel dans la préservation de la riche biodiversité de la planète. La voie à suivre est semée d'embûches, mais avec une action concertée, il est encore possible de sauvegarder notre monde naturel pour les générations futures.
Pour plus d'informations, lisez notre article sur l'essor des crédits de biodiversité.
Sources:
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